Vers un prix libre pour les masques alternatifs ?
Si l’on se réfère à ce qui avait été évoqué par le ministre de la Santé, il était jusqu’à présent question d’un prix compris entre 2 et 5 euros pour ces masques grand public ou alternatifs dont les pharmacies ont désormais acquis le droit de vente.
Pour autant, aucune mesure n’a encore été prise pour graver dans le marbre législatif cette fourchette. En réalité, ce que les Français devront débourser pour ces dispositifs de protection dépendra d’abord grandement de la catégorie à laquelle ils appartiendront et devrait, in fine, être laissé à l’appréciation de chaque commerçant.
Si, dans son communiqué du 26 avril, l’Ordre des pharmaciens évoque bien « un encadrement des prix de vente […] à l’étude par les pouvoirs publics », la secrétaire d’État à l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, a laissé entendre le 27 avril, au cours d’une conférence de presse téléphonique, que ce n’était pas l’orientation que souhaitait prendre le gouvernement. « Un masque peut avoir différentes caractéristiques, qu’il s’agisse du nombre d’utilisations, de marques éventuellement. Pour ces raisons, l’approche qui consiste à dire “il y a un prix maximum” risquerait de freiner l’innovation », a-t-elle expliqué. Pour autant, elle également assuré qu’elle suivrait de très près ce sujet « pour éviter tout abus ».
Interrogé sur RMC-BMF TV le 27 avril, Philippe Besset, a indiqué qu’il était logique qu’il y ait une différence de prix entre un masque lavable 5 fois et un autre lavable 30 fois et que le coût devrait surtout s’apprécier par jour d’utilisation. Par ailleurs, le président de la FSPF a souhaité que « l’Assurance maladie prenne en charge le coût des masques pour toutes les personnes qui n’auront pas les moyen de les acheter ».